SPORT221

Victime de "racisme", Ozil quitte l'Allemagne


Rédigé le Lundi 23 Juillet 2018 à 11:08 | Lu 52 fois | 0 commentaire(s)


Critiqué pour une photo prise avec le président turc Tayyip Erdogan avant le Mondial russe, le joueur d’origine turque a assuré que son geste n’avait « aucune intention politique ».


Mesut Özil a annoncé dimanche 22 juillet qu’il quittait la sélection d’Allemagne en mettant en avant le « racisme » dans les critiques dont il est victime après l’élimination de la Mannschaft dès le premier tour du Mondial 2018 de football.

« C’est avec un cœur lourd et après beaucoup de réflexion que, à cause des événements récents, je ne jouerai plus pour l’Allemagne de matchs internationaux aussi longtemps que je ressentirai du racisme et du manque de respect à mon égard », écrit le joueur d’origine turque sur son compte Twitter.

« Comme beaucoup de gens, mes racines ancestrales recouvrent plus qu’un seul pays. J’ai certes grandi en Allemagne, mais mon histoire familiale a ses racines solidement basées en Turquie. J’ai deux cœurs, un allemand et un turc », a détaillé dimanche après-midi le milieu de terrain d’Arsenal sur Twitter.

Absence de soutien

Mesur Ozil sort de son silence après avoir été au centre de la polémique, à la suite de la publication d’un cliché sur lequel lui et son compatriote Ilkay Gündogan posent aux côtés du chef de l’Etat turc, alors en pleine campagne électorale pour sa réélection, finalement obtenue.

Cela avait valu aux deux joueurs de lourdes critiques, surtout après l’élimination pécoce des champions du monde 2014 dès la phase de groupes en Russie. Certains observateurs les ont accusés de manquer de loyauté envers l’Allemagne, le manager de la Mannschaft Oliver Bierhoff allant même jusqu’à affirmer qu’« il aurait fallu envisager de se passer d’Ozil » pour le Mondial.

Pour Ozil, c’est surtout l’absence de soutien de la Fédération allemande (DFB) qui l’a poussé à s’en aller :
« Alors que j’ai essayé d’expliquer à Grindel mon héritage, mes ancêtres et, par conséquent, lui faire comprendre les raisons qui m’avaient amené à prendre cette photo, il était plus intéressé par le fait de parler de ses propres positions politiques et de rabaisser mon opinion », a encore écrit Ozil, qui a inscrit 23 buts en 92 sélections.

« Je ne servirai plus de bouc émissaire [à Grindel] pour son incompétence et son incapacité à faire correctement son travail », a conclu le joueur de 29 ans, sacré champion du monde avec l’Allemagne en 2014 après la troisième place en 2010.
 



Nouveau commentaire :
Twitter






Partager ce site

Derniers tweets