Ils sont les deux Sénégalais figurant dans la liste 10 personnalités incontournables du football sur le continent africain publiée par Jeune Afrique. Il s’agit de l'attaquant de Liverpool, Sadio Mané et Fatma Samoura, secrétaire générale de la FIFA.
Dirigeants de clubs, joueurs, présidents de fédérations ou hommes d’affaires contribuent à faire tourner le ballon rond dans le continent. Sélection de dix figures incontournables du jeu footballistique africain. Mohamed Salah, Sadio Mané ou Didier Drogba, pourtant à la retraite depuis 2018, jouissent d’une notoriété internationale largement supérieure à celle de Moïse Katumbi, Fouzi Lekjaâ ou Ahmad Ahmad, le patron du football africain.
Ahmad Ahmad, président de la CAF (Madagascar)
Élu en mars 2017, Ahmad Ahmad, 59 ans, n’est pas resté inactif. Durant la première phase de son mandat à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), il a initié plusieurs réformes ambitieuses. Dès l’été 2017, il a changé le format de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui se joue depuis à 24 équipes au lieu de 16. Le successeur d’Issa Hayatou a également imprimé sa marque à la Ligue des champions et à la Coupe de la CAF, en faisant passer la phase de poules de deux à quatre groupes, et en alignant le calendrier de ces compétitions sur celui de l’UEFA.
Mais si sa communication a d’abord été très libre, elle est désormais plus encadrée, le président malgache de la CAF traversant depuis quelques mois une période agitée. Il a ainsi été interpellé et placé en garde à vue à Paris, en juin dernier, à la suite d’une enquête sur la résiliation par la CAF d’un contrat qui la liait à l’équipementier allemand Puma au profit de la société française Tactical Steel.
Le patron du football africain doit par ailleurs se prononcer sur la rupture d’un accord à un milliard de dollars avec Lagardère, signé par son prédécesseur, ainsi que sur d’autres accusations, plus récentes, de malversations financières visant l’instance.
Dans la tourmente, Ahmad Ahmad n’a pas encore confirmé son intention de briguer un deuxième mandat à la tête de la CAF en 2021. Contrairement à son ancien secrétaire général, l’Egyptien Amr Fahmy, qui a d’ores et déjà annoncé sa candidature et débuté sa campagne.
Mouad Hajji, secrétaire général de la CAF (Maroc)
Quatre mois à peine après avoir intégré la CAF, cet ancien dirigeant du Raja Casablanca, devenu chef de cabinet de Moncef Belkhayat, quand ce dernier était ministre des Sports (2009-2011), a vite pris du galon. En avril 2019, Mouad Hajji a été choisi pour remplacer l’Égyptien Amr Fahmy – limogé sur fond de scandale financier. Ce qui fait de cet ancien dentiste, qui officiait jusque-là à la Fédération royale marocaine de football (FRMF), le numéro 2 de l’instance africaine du ballon rond.
Proche du patron du football marocain Fouzi Lekjaâ, Hajji est connu pour son excellente connaissance de l’administration du football africain. D’ailleurs, depuis son arrivée, toutes les demandes d’interviews adressées à Ahmad Ahmad doivent être au préalable validées par lui. Réputé pour sa discrétion, il sera en première ligne dans le litige qui oppose la CAF à Lagardère.
Moïse Katumbi, président du TP Mazembe (RDC)
Après trois ans d’exil forcé, Moïse Katumbi, 54 ans, est rentré à Lubumbashi en mai dernier. Désormais, il est beaucoup plus présent dans la gestion du TP Mazembe (TPM), qu’il a propulsé dans le cercle très fermé des clubs les plus puissants d’Afrique grâce à un modèle économique efficace.
Le chairman, qui rêve d’une nouvelle victoire en Ligue des Champions, continue de mettre les moyens pour y parvenir en offrant notamment aux joueurs des salaires élevés ainsi que des primes au résultat particulièrement attractives. Katumbi vient par ailleurs d’être nommé vice-président de la World Football Club Association (WFCA), une plateforme chargée de canaliser le dialogue entre les clubs et la FIFA après la réforme du Championnat du monde des clubs.À LIRE RDC : comment Moïse Katumbi a fait du TP Mazembe un modèle financier
En revanche, sa potentielle implication dans l’affaire Meschak Elia, un ex-joueur du TPM réfugié en Suisse après avoir refusé de signer en Belgique, pourrait ternir ce parcours sans faute, l’histoire étant bien partie pour se terminer devant les tribunaux.
Fatma Samoura, secrétaire générale de la FIFA (Sénégal)
Ancienne diplomate, Fatma Samoura a été nommée secrétaire générale de la FIFA, en mai 2016, par le nouveau président Gianni Infantino. Pourtant, jusque-là, elle n’avait jamais évolué dans le monde du sport. Puis, en juin dernier, elle a été nommée déléguée générale de la FIFA pour l’Afrique, tout en conservant son poste de numéro 2 à Zurich.
La Dakaroise a également été chargée de mener un audit à la CAF, du 1er août 2019 au 2 février 2020. Une mission qui a été interprétée par certains comme une manœuvre d’Infantino pour la tenir à distance de la FIFA, ses relations avec le patron de l’instance s’étant largement refroidies ces derniers mois.
D’autres estiment au contraire que l’Italo-suisse a envoyé Samoura au Caire afin de renforcer l’emprise de la FIFA sur le football africain. « Ou peut-être les deux à la fois », ricane un dirigeant d’une fédération africaine. Les prochains mois devraient être riches en enseignements…
Antonio Souaré, président de la Fédération guinéenne de football (Guinée)
Président de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot), Antonio Souaré, 67 ans, dirige également Horoya AC, un club de Conakry qu’il a doté de moyens financiers et structurels conséquents.
Depuis le mois d’avril dernier, il est également président de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA) — qui en compte neuf. Homme d’affaires protéiforme, présent dans les médias, l’immobilier et la loterie, Souaré veut hisser Horoya AC dans le top 10 des meilleurs clubs d’Afrique. Et souhaite que la sélection redevienne une référence.
Mais ses détracteurs estiment que le millionnaire guinéen, accaparé par ses multiples fonctions et son emploi du temps surchargé, est parfois mal conseillé. Ce qui nuirait à ses ambitions, aussi bien pour le club que pour la sélection…
Fouzi Lekjaâ, président de la Fédération royale marocaine de football (Maroc)
Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) est un homme dont l’influence ne cesse de croître. Dans son pays, d’abord, où il dirige la fédération de main de maître depuis 2014. Et où rien ne se passe à la Renaissance de Berkane, le club qu’il a présidé pendant dix ans (de 2009 à 2019), sans qu’il n’en soit tenu informé. Mais aussi sur le continent africain. Membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) en sa qualité de vice-président, Lekjaâ, 49 ans, fait partie des commissions de gouvernance et de contrôle de la FIFA.À LIRE Maroc : Fouzi Lekjaa, l’ambassadeur du royaume dans le monde du football
Directeur du budget au ministère des Finances du royaume, l’homme est par ailleurs un des principaux artisans de la diplomatie sportive marocaine. Il a, entre autres, noué de nombreux partenariats avec des pays subsahariens, par le biais de la fédération.
Didier Drogba, ex-footballeur, conseiller à la CAF (Côte d’Ivoire)
Multi millionnaire, Didier Drogba, 41 ans, aurait pu couler des jours tranquilles et vivre de ses rentes après son départ à la retraite en novembre 2018. Mais l’ancien capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire, qui s’est lancé dans les affaires bien avant d’avoir raccroché ses crampons, est au contraire hyperactif.
Sa candidature à la présidence de la fédération ivoirienne divise le landernau footballistique ivoirien
Actionnaire du club de Williamsville (AC), l’ex-attaquant de Marseille et de Chelsea est président d’honneur de la FIFPRO (syndicat mondial défendant les intérêts des joueurs) pour l’Afrique, une instance où il est notamment chargé de réfléchir à l’amélioration de la condition des footballeurs africains. Par ailleurs, Drogba a été nommé conseiller personnel d’Ahmad Ahmad en juillet 2019, aux côtés du Camerounais Samuel Eto’o.
Ambitieux, ce natif de Yopougon a décidé en novembre 2019 de se porter candidat à la présidence de la Fédération ivoirienne de football. L’élection, qui doit se dérouler dans le courant du premier semestre 2020, divise déjà le landernau footballistique ivoirien, certains estimant que Drogba est trop jeune pour relever un tel défi.
Constant Omari, président de la Fédération congolaise de football, vice-président de la CAF (RDC)
Il est l’un des hommes les plus puissants du football africain. Président de la Fédération congolaise de football (Fecofa) depuis 2003, Constant Omari, 61 ans, a été nommé vice-président de la CAF en juillet dernier. Le Congolais y dirige notamment la Commission des compétitions interclubs.
Proche d’Ahmad Ahmad (et auparavant d’Issa Hayatou), Omari est également membre du Conseil de la FIFA, au sein duquel il est responsable, depuis 2015, d’une Task Force sur les questions de racisme et de discrimination.
Malgré les critiques de ses opposants en RDC – qui lui reprochent de gérer la fédération d’une main de fer –, Omari est aujourd’hui un des piliers du système mis en place par Ahmad. Lequel, s’il est candidat pour un deuxième mandat en 2021, aura bien besoin du Congolais et de son réseau.
Sadio Mané, joueur du Liverpool FC (Sénégal)
Avec des revenus s’élevant à plus de 8 millions d’euros par an, Mané fait partie des joueurs les mieux payés au monde
Discret, Mané, 27 ans, n’est pas connu pour ses frasques, son train de vie princier ou ses conquêtes féminines. En revanche, le milieu de terrain offensif de la sélection sénégalaise et de Liverpool fait régulièrement les choux gras de la presse pour ses dons humanitaires au montant exceptionnel puisqu’il a choisi de redistribuer une partie de sa richesse aux plus défavorisés.
Avec des revenus s’élevant à plus de 8 millions d’euros par an (hors primes), Sadio Mané fait partie des joueurs les mieux payés au monde. Et depuis son arrivée chez les Reds, sa valeur marchande ne cesse d’augmenter. Actuellement, elle est estimée à près de 155 M€. A ce tarif, seuls quelques grands clubs tels que Manchester United, Manchester City, le PSG ou les Espagnols du Real Madrid peuvent envisager d’acquérir le prodige sénégalais.
Quatrième du ballon d’Or, celui qui a gagné la Ligue des Champions lors de la saison 2018-2019, a été élu, le 7 janvier, meilleur joueur africain 2019. Une belle réussite pour ce Casamançais, qui rêve de faire du Sénégal le prochain champion d’Afrique.
Mohamed Salah, joueur de Liverpool FC (Égypte)
À 27 ans, Mohamed Salah est un des sportifs africains les mieux rémunérés de la planète. À Liverpool, son salaire annuel est estimé à 12,2 millions d’euros, et sa valeur marchande à 150 millions d’euros.
Grâce à ses performances, son aura en Égypte et dans le monde arabe, Salah, arrivé en Europe en en 2012 via la Suisse et le FC Bâle, est considéré comme une des 100 personnes les plus influentes de la planète, notamment par le magazine américain Time, en avril dernier.
Car si Salah est un très grand joueur, il est aussi apprécié pour sa simplicité, sa discrétion, son sens de l’humour et sa capacité à tenir tête à la fédération égyptienne. Et, à l’instar de Mané, son coéquipier en club, il n’hésite pas à verser des sommes conséquentes à des organisations humanitaires dans son pays.
Jeune Afrique
Dirigeants de clubs, joueurs, présidents de fédérations ou hommes d’affaires contribuent à faire tourner le ballon rond dans le continent. Sélection de dix figures incontournables du jeu footballistique africain. Mohamed Salah, Sadio Mané ou Didier Drogba, pourtant à la retraite depuis 2018, jouissent d’une notoriété internationale largement supérieure à celle de Moïse Katumbi, Fouzi Lekjaâ ou Ahmad Ahmad, le patron du football africain.
Ahmad Ahmad, président de la CAF (Madagascar)
Élu en mars 2017, Ahmad Ahmad, 59 ans, n’est pas resté inactif. Durant la première phase de son mandat à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), il a initié plusieurs réformes ambitieuses. Dès l’été 2017, il a changé le format de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui se joue depuis à 24 équipes au lieu de 16. Le successeur d’Issa Hayatou a également imprimé sa marque à la Ligue des champions et à la Coupe de la CAF, en faisant passer la phase de poules de deux à quatre groupes, et en alignant le calendrier de ces compétitions sur celui de l’UEFA.
Mais si sa communication a d’abord été très libre, elle est désormais plus encadrée, le président malgache de la CAF traversant depuis quelques mois une période agitée. Il a ainsi été interpellé et placé en garde à vue à Paris, en juin dernier, à la suite d’une enquête sur la résiliation par la CAF d’un contrat qui la liait à l’équipementier allemand Puma au profit de la société française Tactical Steel.
Le patron du football africain doit par ailleurs se prononcer sur la rupture d’un accord à un milliard de dollars avec Lagardère, signé par son prédécesseur, ainsi que sur d’autres accusations, plus récentes, de malversations financières visant l’instance.
Dans la tourmente, Ahmad Ahmad n’a pas encore confirmé son intention de briguer un deuxième mandat à la tête de la CAF en 2021. Contrairement à son ancien secrétaire général, l’Egyptien Amr Fahmy, qui a d’ores et déjà annoncé sa candidature et débuté sa campagne.
Mouad Hajji, secrétaire général de la CAF (Maroc)
Quatre mois à peine après avoir intégré la CAF, cet ancien dirigeant du Raja Casablanca, devenu chef de cabinet de Moncef Belkhayat, quand ce dernier était ministre des Sports (2009-2011), a vite pris du galon. En avril 2019, Mouad Hajji a été choisi pour remplacer l’Égyptien Amr Fahmy – limogé sur fond de scandale financier. Ce qui fait de cet ancien dentiste, qui officiait jusque-là à la Fédération royale marocaine de football (FRMF), le numéro 2 de l’instance africaine du ballon rond.
Proche du patron du football marocain Fouzi Lekjaâ, Hajji est connu pour son excellente connaissance de l’administration du football africain. D’ailleurs, depuis son arrivée, toutes les demandes d’interviews adressées à Ahmad Ahmad doivent être au préalable validées par lui. Réputé pour sa discrétion, il sera en première ligne dans le litige qui oppose la CAF à Lagardère.
Moïse Katumbi, président du TP Mazembe (RDC)
Après trois ans d’exil forcé, Moïse Katumbi, 54 ans, est rentré à Lubumbashi en mai dernier. Désormais, il est beaucoup plus présent dans la gestion du TP Mazembe (TPM), qu’il a propulsé dans le cercle très fermé des clubs les plus puissants d’Afrique grâce à un modèle économique efficace.
Le chairman, qui rêve d’une nouvelle victoire en Ligue des Champions, continue de mettre les moyens pour y parvenir en offrant notamment aux joueurs des salaires élevés ainsi que des primes au résultat particulièrement attractives. Katumbi vient par ailleurs d’être nommé vice-président de la World Football Club Association (WFCA), une plateforme chargée de canaliser le dialogue entre les clubs et la FIFA après la réforme du Championnat du monde des clubs.À LIRE RDC : comment Moïse Katumbi a fait du TP Mazembe un modèle financier
En revanche, sa potentielle implication dans l’affaire Meschak Elia, un ex-joueur du TPM réfugié en Suisse après avoir refusé de signer en Belgique, pourrait ternir ce parcours sans faute, l’histoire étant bien partie pour se terminer devant les tribunaux.
Fatma Samoura, secrétaire générale de la FIFA (Sénégal)
Ancienne diplomate, Fatma Samoura a été nommée secrétaire générale de la FIFA, en mai 2016, par le nouveau président Gianni Infantino. Pourtant, jusque-là, elle n’avait jamais évolué dans le monde du sport. Puis, en juin dernier, elle a été nommée déléguée générale de la FIFA pour l’Afrique, tout en conservant son poste de numéro 2 à Zurich.
La Dakaroise a également été chargée de mener un audit à la CAF, du 1er août 2019 au 2 février 2020. Une mission qui a été interprétée par certains comme une manœuvre d’Infantino pour la tenir à distance de la FIFA, ses relations avec le patron de l’instance s’étant largement refroidies ces derniers mois.
D’autres estiment au contraire que l’Italo-suisse a envoyé Samoura au Caire afin de renforcer l’emprise de la FIFA sur le football africain. « Ou peut-être les deux à la fois », ricane un dirigeant d’une fédération africaine. Les prochains mois devraient être riches en enseignements…
Antonio Souaré, président de la Fédération guinéenne de football (Guinée)
Président de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot), Antonio Souaré, 67 ans, dirige également Horoya AC, un club de Conakry qu’il a doté de moyens financiers et structurels conséquents.
Depuis le mois d’avril dernier, il est également président de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA) — qui en compte neuf. Homme d’affaires protéiforme, présent dans les médias, l’immobilier et la loterie, Souaré veut hisser Horoya AC dans le top 10 des meilleurs clubs d’Afrique. Et souhaite que la sélection redevienne une référence.
Mais ses détracteurs estiment que le millionnaire guinéen, accaparé par ses multiples fonctions et son emploi du temps surchargé, est parfois mal conseillé. Ce qui nuirait à ses ambitions, aussi bien pour le club que pour la sélection…
Fouzi Lekjaâ, président de la Fédération royale marocaine de football (Maroc)
Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) est un homme dont l’influence ne cesse de croître. Dans son pays, d’abord, où il dirige la fédération de main de maître depuis 2014. Et où rien ne se passe à la Renaissance de Berkane, le club qu’il a présidé pendant dix ans (de 2009 à 2019), sans qu’il n’en soit tenu informé. Mais aussi sur le continent africain. Membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) en sa qualité de vice-président, Lekjaâ, 49 ans, fait partie des commissions de gouvernance et de contrôle de la FIFA.À LIRE Maroc : Fouzi Lekjaa, l’ambassadeur du royaume dans le monde du football
Directeur du budget au ministère des Finances du royaume, l’homme est par ailleurs un des principaux artisans de la diplomatie sportive marocaine. Il a, entre autres, noué de nombreux partenariats avec des pays subsahariens, par le biais de la fédération.
Didier Drogba, ex-footballeur, conseiller à la CAF (Côte d’Ivoire)
Multi millionnaire, Didier Drogba, 41 ans, aurait pu couler des jours tranquilles et vivre de ses rentes après son départ à la retraite en novembre 2018. Mais l’ancien capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire, qui s’est lancé dans les affaires bien avant d’avoir raccroché ses crampons, est au contraire hyperactif.
Sa candidature à la présidence de la fédération ivoirienne divise le landernau footballistique ivoirien
Actionnaire du club de Williamsville (AC), l’ex-attaquant de Marseille et de Chelsea est président d’honneur de la FIFPRO (syndicat mondial défendant les intérêts des joueurs) pour l’Afrique, une instance où il est notamment chargé de réfléchir à l’amélioration de la condition des footballeurs africains. Par ailleurs, Drogba a été nommé conseiller personnel d’Ahmad Ahmad en juillet 2019, aux côtés du Camerounais Samuel Eto’o.
Ambitieux, ce natif de Yopougon a décidé en novembre 2019 de se porter candidat à la présidence de la Fédération ivoirienne de football. L’élection, qui doit se dérouler dans le courant du premier semestre 2020, divise déjà le landernau footballistique ivoirien, certains estimant que Drogba est trop jeune pour relever un tel défi.
Constant Omari, président de la Fédération congolaise de football, vice-président de la CAF (RDC)
Il est l’un des hommes les plus puissants du football africain. Président de la Fédération congolaise de football (Fecofa) depuis 2003, Constant Omari, 61 ans, a été nommé vice-président de la CAF en juillet dernier. Le Congolais y dirige notamment la Commission des compétitions interclubs.
Proche d’Ahmad Ahmad (et auparavant d’Issa Hayatou), Omari est également membre du Conseil de la FIFA, au sein duquel il est responsable, depuis 2015, d’une Task Force sur les questions de racisme et de discrimination.
Malgré les critiques de ses opposants en RDC – qui lui reprochent de gérer la fédération d’une main de fer –, Omari est aujourd’hui un des piliers du système mis en place par Ahmad. Lequel, s’il est candidat pour un deuxième mandat en 2021, aura bien besoin du Congolais et de son réseau.
Sadio Mané, joueur du Liverpool FC (Sénégal)
Avec des revenus s’élevant à plus de 8 millions d’euros par an, Mané fait partie des joueurs les mieux payés au monde
Discret, Mané, 27 ans, n’est pas connu pour ses frasques, son train de vie princier ou ses conquêtes féminines. En revanche, le milieu de terrain offensif de la sélection sénégalaise et de Liverpool fait régulièrement les choux gras de la presse pour ses dons humanitaires au montant exceptionnel puisqu’il a choisi de redistribuer une partie de sa richesse aux plus défavorisés.
Avec des revenus s’élevant à plus de 8 millions d’euros par an (hors primes), Sadio Mané fait partie des joueurs les mieux payés au monde. Et depuis son arrivée chez les Reds, sa valeur marchande ne cesse d’augmenter. Actuellement, elle est estimée à près de 155 M€. A ce tarif, seuls quelques grands clubs tels que Manchester United, Manchester City, le PSG ou les Espagnols du Real Madrid peuvent envisager d’acquérir le prodige sénégalais.
Quatrième du ballon d’Or, celui qui a gagné la Ligue des Champions lors de la saison 2018-2019, a été élu, le 7 janvier, meilleur joueur africain 2019. Une belle réussite pour ce Casamançais, qui rêve de faire du Sénégal le prochain champion d’Afrique.
Mohamed Salah, joueur de Liverpool FC (Égypte)
À 27 ans, Mohamed Salah est un des sportifs africains les mieux rémunérés de la planète. À Liverpool, son salaire annuel est estimé à 12,2 millions d’euros, et sa valeur marchande à 150 millions d’euros.
Grâce à ses performances, son aura en Égypte et dans le monde arabe, Salah, arrivé en Europe en en 2012 via la Suisse et le FC Bâle, est considéré comme une des 100 personnes les plus influentes de la planète, notamment par le magazine américain Time, en avril dernier.
Car si Salah est un très grand joueur, il est aussi apprécié pour sa simplicité, sa discrétion, son sens de l’humour et sa capacité à tenir tête à la fédération égyptienne. Et, à l’instar de Mané, son coéquipier en club, il n’hésite pas à verser des sommes conséquentes à des organisations humanitaires dans son pays.
Jeune Afrique