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Modou Sougou: "Je m'occupe des attaquants à Amiens"


Rédigé le Mardi 21 Février 2023 à 15:13 | Lu 64 fois | 0 commentaire(s)



Avant même la fin de sa carrière, Modou Sougou avait commencé à passer ses diplômes d'entraîneur pour préparer sa reconversion. Aujourd'hui, responsable de la cellule offensive des équipes de jeunes à Amiens, l'ancien joueur de l'Olympique de Marseille se plait bien dans sa nouvelle vie. il évoque cette nouvelle, expérience dans son cursus. Sougou parle également des derniers succès du Sénégal au firmament du football africoin depuis février 2022 avec le sacre des Lions à la CAN Cameroun 2021 pour se poursuivre avec l'équipe locale qui vient de remporter le CHAN Algérie 2022.

Sougou, que devenez-vous depuis votre retraite en temps que footballeur ? Depuis ma retraite en tant que footballeur, j'ai enchaîné ma formation avec l'UEFA Coaching que j'avais débuté 2 ans auparavant. Depuis juillet 2022, j'ai intégré le centre de formation de Amiens SC comme responsable de la cel- lule offensive et coach aussi avec la catégorie des U19.

 Qu'est-ce qui vous a le plus motivé à passer vos diplômes de coach? 

J'ai toujours été curieux en tant que joueur car je me demandais sans cesse ce que j'aurais fait si j'étais à la place du coach. Tout au long de ma carrière, j'avais une curiosité à regarder de près le fonctionne- ment de mes coachs; c'est pour cette raison que, même avant de finir ma carrière, j'avais déjà entamé ma formation pour passer mes diplômes.

C'est devenu la mode, après leur carrière, des footballeurs préfèrent rester à côté du terrain... ?

Je ne sais pas si c'est devenu une mode mais c'est vrai qu'un footballeur, générale- ment, ne connait que le ballon. On arrête très tôt nos études pour signer professionnel et d'habitude une carrière professionnelle te prend à peu près 10 voire 15 ans. Maintenant, il faut faire attention, ça ne veut pas dire que tous les joueurs de football peuvent avoir la capacité de de- venir entraîneur. Je pense que l'idéal, c'est de faire un bilan de compétence pour pouvoir s'orienter, selon ses aptitudes, car dans le sport, il n'y a pas que le métier d'entraîneur. Peut-être est-on plus habilité à exercer dans un autre poste. Mais il est important de savoir sur quoi on est bon pour ne pas se planter. 

À Amiens, quel rôle jouez-vous exactement dans la formation?

Je suis le responsable de la cellule offensive, c'est-à-dire tout ce qui touche à l'organisation offensive des équipes: les U16, U17, U19 et l'équipe réserve. Après, j'ai un accompagnement au quotidien des attaquants pour les préparer à s'adapter. Pas seulement à comment jouer à Amiens SC mais aussi pour avoir des capacités à s'adapter à n'importe quel système P p de jeu, pour avoir une palette plus large.

 Quelles sont vos relations avec les joueurs sénégalais du club, notamment Formose Mendy er Papiss Demba Cissé que vous avez côtoyés pendant quelques années ? 

Avec Papiss Cissé, je peux dire qu'on a grandi ensemble en quelque sorte car on a fait nos premiers pas ensemble au Sénégal. Je suis hyper content de le voir intégrer l'équipe d'Amiens SC. On a fait ensemble un bon parcours en sélection et on a toujours gardé le contact. Concernant Formose Mendy, je viens de le connaître par le biais de son agent qui est un ami de ma fa- mille. Mais je suis content de leur parcours ici car c'est deux footballeurs à potentiel et qui représentent dignement le drapeau sénégalais ici. 

Quel objectif vous êtes vous assigné ? 

J'ai jamais fait de projection dans le milieu de football. J'ai toujours pensé que le plus important est le présent, d'essayer d'être au top à chaque séance d'entraînement et match aussi. Après, derrière, on verra pour la suite. 

Quel regard jetez-vous sur l'équipe nationale du Sénégal ? 

Concernant la sélection du Sénégal, je pense que là on est au sommet de la pyramide. On a pratiquement tout gagné ces dernières années. On ne peut qu'être fier du travail énorme qui a été réalisé. Ce qui me plaît dans tout ça et que même après avoir remporté la CAN gagnée au Cameroun, je sens qu'ils en veulent davantage, qu'ils ont encore faim. Ça c'est la marque des grands: plus tu gagnes, plus tu es motivé à faire davantage.

 L'héritage que vous avez légué est- il en de bonnes mains?

 La fameuse génération de 2002 nous a montré que gagner n'était pas un rêve mais une réalité car depuis t cette période, le visage de nos équipes nationales a changé. Moi, je faisais partie de la génération qui a, fait la transition de celle de 2002. Mais je pense que dans le football il n'y a pas de hasard, il faut juste être patient et garder les acquis. Regarder l'équipe cham- pionne d'Afrique, si on se rappelle la génération qui avait fait sensation aux Jeux Olympiques à Londres en 2012, on peut comprendre que le Sénégal a bien travaillé dans la continuité. Maintenant, c'est l'heure de récolter les fruits et savourer ces bons moments. 

Quelle a été votre impression après l'élimination du Sénégal en 8ème de finale du dernier Mondial?

Je pense que le Sénégal a réussi sa Coupe du monde car sortir de sa poule où on peut trouver le pays organisateur avec ces moyens démesurés et la Hollande un des favoris à la victoire finale constitue une réussite. Après, l'équipe n'était pas au complet avec le forfait de Sadio Mané, un joueur ir- remplaçable en sélection. Il faut l'avouer, ce n'était pas donné. 

N'y a-t-il pas un goût d'inachevé ?

Moi, je ne dirais pas de contre, si on avait Sadio Mané, peut-être que je dirais le contraire. Je suis sûr que l'Argen- tine et la France sans Messi et Mbappé n'auraient pas fait le même parcours. dans le 

N'envisagez-vous pas d'entraîner un jour cette équipe du Sénégal ? 

Dans ce métier, on ne peut pas se chaque projeter ni rêver. L'idéal est de se focaliser sur le présent, ce n'est que a suite. comme ça qu'on peut bien faire son travail et progresser. 

Avez-vous suivi le CHAN remporté par les Lions locaux du Sénégal?

Oui, j'ai suivi le CHAN et je suis très content du parcours de cette équipe qui a une âme et du cœur. Ce qui m'a le plus marqué, c'est que les joueurs donnent tout sur le terrain. Mouiller le maillot maintenant est devenu notre marque de fabrique ; c'est pour cela qu'on gagne souvent.

N'est-ce pas une bonne publicité pour le championnat local que vous avez joué à vos débuts? 

C'est une bonne publicité pour le championnat local. Mais, d'un autre côté, j'ai un sentiment mitigé car j'aurais préféré, pour la publicité du football local, qu'un club gagne une Coupe d'Afrique. Je pense que le football local souffre de ne pas avoir de clubs forts qui peuvent s'imposer en Afrique comme les maghrébins. Je n'ai rien contre les centres de formation mais je pense qu'au Sénégal, on doit faire attention à ne pas voir disparaître des clubs comme la Jeanne d'Arc ou le Jaraaf. Les clubs traditionnels constituent les racines du football et on a des millions de gens qui s'identifient à ces clubs, même dans les régions comme Kaolack. Et je peux en citer d'autres.
Source: RECORD 



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