Toutes les séries sont faites pour être brisées. Alors qu'il n'avait jamais été éliminé de la Ligue des champions sur le banc du Real Madrid avant ce vendredi, Zinédine Zidane a perdu son talisman à l'Etihad Stadium. Son Real, orphelin de Sergio Ramos (suspendu), a été étouffé d'entrée par un Manchester City parfaitement accordé par Pep Guardiola, et n'a pas pu remonter son retard de l'aller (2-1, 2-1), dans un match intense. Ce match restera à jamais celui où le roc Raphaël Varane a craqué, offrant les deux buts aux Citizens.
Avec une défense madrilène amputée de son boss Sergio Ramos - impuissant dans les tribunes - et un Cancelo replacé à gauche dans une arrière-garde mancunienne hésitante cette saison, on pouvait s'attendre à des espaces pour les attaquants à l'Eithad Stadium. On a été servi. Manchester City, qui avait attendu les douze dernières minutes pour marquer à l'aller, a frappé d'entrée, grâce au pressing constant et sur la largeur voulu par Guardiola. Comme au Bernabeu où il avait aligné Bernardo Silva en faux 9, le technicien catalan a réédité l'expérience en confiant cette tâche au jeune Phil Foden (20 ans). Celui-ci a alterné entre pressing et décrochage au milieu, et a permis à Jesus et Sterling d'évoluer en harceleur sur les côtés. C'est un pressing gagnant de Jesus sur un Varane perdu qui a permis aux Citizens d'ouvrir le score (9e), et cette pression a globalement beaucoup perturbé la défense madrilène, fébrile.
Le Real Madrid, cueilli à froid, a mis vingt minutes à se montrer. Ederson a dû s'employer devant Benzema (21e) et Hazard (22e), et le gardien de City n'a rien pu faire sur l'égalisation signée Karim Benzema, une nouvelle fois au rendez-vous, de la tête (28e, voir ci-dessous). Avec un De Bruyne toujours aussi créatif, City a manqué l'occasion de reprendre les devants avant la pause, par Cancelo (37e) et Foden (42e). Le gardien madrilène Thibaut Courtois a été mis à rude épreuve par Sterling (47e, 54e) et Jesus (66e) sans rompre. Il a finalement dû s'incliner une seconde fois sur une nouvelle boulette de Varane, qui a profité à Gabriel Jesus (68e). City a alors contrôlé la fin de match, pour justifier son statut de favori de la C1 chez les bookmakers.
Le fait : Varane, un double cauchemar
Impérial depuis la reprise du football après l'interruption due à la pandémie de Covid-19, Raphaël Varane a craqué au pire des moments, dans des proportions qu'on ne soupçonnaient pas chez un joueur de sa trempe, avec deux erreurs de minimes. Alors que Manchester City a imprimé dès l'entame un pressing coordonné et agressif sur toute la largeur du terrain, le champion du monde français a d'abord été trop facile dans sa surface sur une passe de Courtois. Il s'est fait piquer le ballon dans les pieds par Gabriel Jesus à gauche de la surface, et le Brésilien a eu tout le loisir de centrer de l'extérieur du pied pour permettre à Sterling d'ouvrir le score (9e). Plutôt bien revenu dans le match ensuite, Varane, décidément pas le même avec ou sans Ramos, a de nouveau disjoncté sur un ballon normalement anodin pour lui. Alors qu'il tentait de remettre la balle de la tête vers Courtois, sa passe a été interceptée par Jesus, encore lui, réaliste pour marquer (68e). Le regard dans le vide, Varane mettra du temps à digérer ce soir terrible.
L’Equipe
Avec une défense madrilène amputée de son boss Sergio Ramos - impuissant dans les tribunes - et un Cancelo replacé à gauche dans une arrière-garde mancunienne hésitante cette saison, on pouvait s'attendre à des espaces pour les attaquants à l'Eithad Stadium. On a été servi. Manchester City, qui avait attendu les douze dernières minutes pour marquer à l'aller, a frappé d'entrée, grâce au pressing constant et sur la largeur voulu par Guardiola. Comme au Bernabeu où il avait aligné Bernardo Silva en faux 9, le technicien catalan a réédité l'expérience en confiant cette tâche au jeune Phil Foden (20 ans). Celui-ci a alterné entre pressing et décrochage au milieu, et a permis à Jesus et Sterling d'évoluer en harceleur sur les côtés. C'est un pressing gagnant de Jesus sur un Varane perdu qui a permis aux Citizens d'ouvrir le score (9e), et cette pression a globalement beaucoup perturbé la défense madrilène, fébrile.
Le Real Madrid, cueilli à froid, a mis vingt minutes à se montrer. Ederson a dû s'employer devant Benzema (21e) et Hazard (22e), et le gardien de City n'a rien pu faire sur l'égalisation signée Karim Benzema, une nouvelle fois au rendez-vous, de la tête (28e, voir ci-dessous). Avec un De Bruyne toujours aussi créatif, City a manqué l'occasion de reprendre les devants avant la pause, par Cancelo (37e) et Foden (42e). Le gardien madrilène Thibaut Courtois a été mis à rude épreuve par Sterling (47e, 54e) et Jesus (66e) sans rompre. Il a finalement dû s'incliner une seconde fois sur une nouvelle boulette de Varane, qui a profité à Gabriel Jesus (68e). City a alors contrôlé la fin de match, pour justifier son statut de favori de la C1 chez les bookmakers.
Le fait : Varane, un double cauchemar
Impérial depuis la reprise du football après l'interruption due à la pandémie de Covid-19, Raphaël Varane a craqué au pire des moments, dans des proportions qu'on ne soupçonnaient pas chez un joueur de sa trempe, avec deux erreurs de minimes. Alors que Manchester City a imprimé dès l'entame un pressing coordonné et agressif sur toute la largeur du terrain, le champion du monde français a d'abord été trop facile dans sa surface sur une passe de Courtois. Il s'est fait piquer le ballon dans les pieds par Gabriel Jesus à gauche de la surface, et le Brésilien a eu tout le loisir de centrer de l'extérieur du pied pour permettre à Sterling d'ouvrir le score (9e). Plutôt bien revenu dans le match ensuite, Varane, décidément pas le même avec ou sans Ramos, a de nouveau disjoncté sur un ballon normalement anodin pour lui. Alors qu'il tentait de remettre la balle de la tête vers Courtois, sa passe a été interceptée par Jesus, encore lui, réaliste pour marquer (68e). Le regard dans le vide, Varane mettra du temps à digérer ce soir terrible.
L’Equipe