L’idée de donner le nom du Dakar Arena à la légende du basket sénégalais, Abdoulaye Sèye Moreau, a été beaucoup agitée. En effet, l’ancien président de Fiba-Monde fait l’unanimité au sein de la famille du sport sénégalais et particulièrement celle de la balle orange. Mais deux ans après l’inauguration de ce complexe sportif de dernière génération, on attend toujours…
C’est le mercredi 8 août 2018 que le président de la République, Macky Sall, a inauguré le complexe sportif Dakar Arena, situé à Diamniadio.
Conçu pour accueillir 15 000 spectateurs, ce joyau que beaucoup de pays africains nous envient, bénéficie d’équipements de dernière génération adaptés aux normes internationales. Grâce à son caractère modulable et polyvalent, ce temple du basket peut accueillir d’autres événements sportifs tels que le handball, le volleyball, la boxe, le tennis, etc.
Mais près de deux ans après son inauguration en grande pompe, le Dakar Arena attend toujours qu’on lui donne son nom de baptême. Un choix qui devrait réunir beaucoup de critères sportifs pour ne pas dire exceptionnels et qu’il faut chercher chez les anciennes gloires du basket sénégalais. Mais parmi elles, il y a un qui fait l’unanimité : il s’agit du doyen Abdoulaye Sèye Moreau.
Les honneurs de Fiba-Monde
En effet, en revisitant l’itinéraire de cet émérite dirigeant qui aura 91 ans en novembre prochain, tout le monde s’incline devant un si riche parcours.
Ancien banquier, natif de Louga et de parents saint-louisiens, Moreau est un vrai homme du sérail pour avoir été basketteur ; puis tour à tour président de fédération, patron du basket africain et mondial, président du Cnoss. Avant d’être nommé président d’honneur à vie de Fsbb.
En 2010, pour couronner sa belle carrière dans le basket, il est nommé «Fiba All of Fame» en qualité de contributeur. Une distinction créée par la Fiba en 1991 et qui consacre les plus grands du basketball international. Sèye Moreau devient ainsi le premier africain à recevoir ce prix.
Matar Ba : «Un grand homme dans la lignée des grands dirigeants sénégalais»
Avec une telle carte de visite aussi balèze, le président d’honneur de la Fiba et membre de la Commission éthique de Fiba-Monde mérite les honneurs ; comme le témoigne le doyen Mamadou Sow (voir par ailleurs).
D’ailleurs sous ce chapitre, l’ancien patron du basket mondial a été choisi par l’Association nationale de la presse sportive (Anps) comme parrain de son gala de l’édition 2018. Le ministre des Sports, Matar Ba, avait saisi cette occasion pour lui rendre hommage, en saluant «un grand homme dans la lignée des grands dirigeants sportifs sénégalais».
Qu’est-ce qui tarde donc pour que celui qui a donné plus de 50 ans de sa vie au basket puisse être honoré de son vivant ? On nous dira que le temps des politiques ce n’est pas le temps des sportifs. Il est vrai aussi que le Coronavirus est venu compliquer les choses. Mais les propos du doyen Mamadou Sow résument tout : «Il faut honorer les anciens de leur vivant.»
Source: Le quotidien