A 24 heures de l’élection pour la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), programmée mercredi, le climat est particulièrement tendu au pays des Lions Indomptables. Soutien du candidat Seidou Mbombo Njoya, Samuel Eto’o est accusé d’avoir tenté de s’immiscer dans la campagne en essayant de déstabiliser les concurrents de son favori, dont l’ancien gardien de but de la sélection, Joseph Antoine Bell.
« Samuel Eto’o m’a affirmé que Yaoundé (le pouvoir politique) ne souhaite pas me voir à la présidence de la Fécafoot, mais plutôt à la tête de la direction technique nationale… Il m’a dit que c’était si grave que même ma vie était menacée », a commencé par dénoncer l’ancien portier de l’OM dimanche sur la chaîne Canal 2. Accusé d’avoir fait miroiter ce poste de DTN à Bell pour qu’il renonce à sa candidature, Eto’o s’est défendu en publiant ses conversations privées tenues avec l’ancien gardien sur les réseaux sociaux. L’attaquant du Qatar SC entendait ainsi démontrer que c’est Bell qui est venu vers lui pour négocier ce poste.
Pour Milla, Eto’o a "dévié"
Soutien de Bell, la légende Roger Milla est alors sortie du bois pour recadrer Eto’o, lundi. « Qu’il sache que tôt ou tard il reviendra dans sa famille du football. Il n’a pas le droit de faire des bagarres avec des gens qu’il a appelé hier ’mon père’. D’ailleurs, moi je ne veux plus qu’il m’appelle ’son père’. Tant qu’il n’a pas changé de comportement, de trajectoire, qu’il ne m’appelle plus ’son père’ ! Au début il m’écoutait et je ne sais pas s’il vous a dit que je laissais mon boulot à Montpellier pour aller le soutenir à Barcelone et j’ai continué à le soutenir jusqu’à ce qu’il dévie comme il est en train de le faire », a taclé Milla.
Cette fois, cela en était trop pour Eto’o, qui a vidé son sac lundi soir à travers un très long post publié sur son compte Facebook. Outré qu’on puisse l’accuser de "trahison", l’ancien Barcelonais estime avoir été lâché par Bell et Milla lorsqu’il a essayé de redonner le pouvoir aux footballeurs en 2014. « J’ai écouté, surpris, des propos d’une rare ambiguïté de certains footballeurs et ex-footballeurs au sujet de l’élection à la Fecafoot, appelant à se rassembler autour des footballeurs et fustigeant toute attitude contraire qu’ils ont appelée ’trahison’. A l’écoute de ces mots, plusieurs souvenirs douloureux me sont revenus en tête dont le plus récent date de 2014. Après la désastreuse Coupe du monde au Brésil, les administrateurs du football camerounais avaient entrepris de diviser et d’opposer les footballeurs. A l’époque, j’avais réuni tous les footballeurs, avec à leur tête, Roger Milla, Joseph Antoine Bell, Michel Kaham et d’autres anciennes gloires qui ont écrit de très belles pages de notre football. À cette occasion, j’avais émis le vœu de voir les footballeurs unis pour intégrer en grand nombre les organes décisionnels de la Fecafoot et ainsi de pouvoir peser sur les décisions importantes », a raconté le buteur.
Eto’o règle ses comptes
« Au final, alors que certains comme Joseph Antoine Bell avaient privilégié l’ambition personnelle et s’étaient portés officiellement candidats à la Présidence de la Fécafoot, Roger Milla avait choisi de s’aligner derrière ceux qui étaient aux affaires, notamment Tombi à Roko et tous les autres qui avaient conduit notre football dans le précipice d’où nous souhaitions le sortir. Où était la notion de ’famille de footballeurs’ ? Sans doute avait-elle une autre signification pour Roger Milla à l’époque. Ainsi, la fameuse ’famille’ avait été sacrifiée sur l’autel de l’ambition personnelle et des calculs économiques de certains. (…) Depuis l’épisode de 2014, j’ai pris quelques distances d’avec mes pairs. J’ai arrêté d’appeler Roger Milla que j’avais très régulièrement au téléphone. Depuis 2014, s’il y prêtait attention, il se serait rendu compte que j’ai arrêté de l’appeler ’mon père’. (…) C’est sans aucun doute l’un des meilleurs footballeurs que cette terre ait connus, mais je ne me sens plus le cœur de l’appeler ’mon père’ car je pense qu’il ne le mérite plus », a conclu Eto’o. Quelle que soit l’issue du scrutin, il faudra du temps pour enterrer la hache de guerre...
Afrik Foot
« Samuel Eto’o m’a affirmé que Yaoundé (le pouvoir politique) ne souhaite pas me voir à la présidence de la Fécafoot, mais plutôt à la tête de la direction technique nationale… Il m’a dit que c’était si grave que même ma vie était menacée », a commencé par dénoncer l’ancien portier de l’OM dimanche sur la chaîne Canal 2. Accusé d’avoir fait miroiter ce poste de DTN à Bell pour qu’il renonce à sa candidature, Eto’o s’est défendu en publiant ses conversations privées tenues avec l’ancien gardien sur les réseaux sociaux. L’attaquant du Qatar SC entendait ainsi démontrer que c’est Bell qui est venu vers lui pour négocier ce poste.
Pour Milla, Eto’o a "dévié"
Soutien de Bell, la légende Roger Milla est alors sortie du bois pour recadrer Eto’o, lundi. « Qu’il sache que tôt ou tard il reviendra dans sa famille du football. Il n’a pas le droit de faire des bagarres avec des gens qu’il a appelé hier ’mon père’. D’ailleurs, moi je ne veux plus qu’il m’appelle ’son père’. Tant qu’il n’a pas changé de comportement, de trajectoire, qu’il ne m’appelle plus ’son père’ ! Au début il m’écoutait et je ne sais pas s’il vous a dit que je laissais mon boulot à Montpellier pour aller le soutenir à Barcelone et j’ai continué à le soutenir jusqu’à ce qu’il dévie comme il est en train de le faire », a taclé Milla.
Cette fois, cela en était trop pour Eto’o, qui a vidé son sac lundi soir à travers un très long post publié sur son compte Facebook. Outré qu’on puisse l’accuser de "trahison", l’ancien Barcelonais estime avoir été lâché par Bell et Milla lorsqu’il a essayé de redonner le pouvoir aux footballeurs en 2014. « J’ai écouté, surpris, des propos d’une rare ambiguïté de certains footballeurs et ex-footballeurs au sujet de l’élection à la Fecafoot, appelant à se rassembler autour des footballeurs et fustigeant toute attitude contraire qu’ils ont appelée ’trahison’. A l’écoute de ces mots, plusieurs souvenirs douloureux me sont revenus en tête dont le plus récent date de 2014. Après la désastreuse Coupe du monde au Brésil, les administrateurs du football camerounais avaient entrepris de diviser et d’opposer les footballeurs. A l’époque, j’avais réuni tous les footballeurs, avec à leur tête, Roger Milla, Joseph Antoine Bell, Michel Kaham et d’autres anciennes gloires qui ont écrit de très belles pages de notre football. À cette occasion, j’avais émis le vœu de voir les footballeurs unis pour intégrer en grand nombre les organes décisionnels de la Fecafoot et ainsi de pouvoir peser sur les décisions importantes », a raconté le buteur.
Eto’o règle ses comptes
« Au final, alors que certains comme Joseph Antoine Bell avaient privilégié l’ambition personnelle et s’étaient portés officiellement candidats à la Présidence de la Fécafoot, Roger Milla avait choisi de s’aligner derrière ceux qui étaient aux affaires, notamment Tombi à Roko et tous les autres qui avaient conduit notre football dans le précipice d’où nous souhaitions le sortir. Où était la notion de ’famille de footballeurs’ ? Sans doute avait-elle une autre signification pour Roger Milla à l’époque. Ainsi, la fameuse ’famille’ avait été sacrifiée sur l’autel de l’ambition personnelle et des calculs économiques de certains. (…) Depuis l’épisode de 2014, j’ai pris quelques distances d’avec mes pairs. J’ai arrêté d’appeler Roger Milla que j’avais très régulièrement au téléphone. Depuis 2014, s’il y prêtait attention, il se serait rendu compte que j’ai arrêté de l’appeler ’mon père’. (…) C’est sans aucun doute l’un des meilleurs footballeurs que cette terre ait connus, mais je ne me sens plus le cœur de l’appeler ’mon père’ car je pense qu’il ne le mérite plus », a conclu Eto’o. Quelle que soit l’issue du scrutin, il faudra du temps pour enterrer la hache de guerre...
Afrik Foot