​Aliou Cissé - Sélectionneur des Lions: «Les joueurs ont envie d’écrire leur histoire»


Rédigé le Jeudi 9 Novembre 2017 à 23:32 | Lu 159 fois | 0 commentaire(s)




 
Polokwane (Afrique du Su) 

Le match ne sera point facile

On va vers deux matchs importants. On sait qu’on est leader de cette poule là, mais il reste deux matchs. Celui de demain (aujourd’hui) reste important. On aura en face une belle équipe sud-africaine. Après, on les recevra chez nous, le mardi 14 novembre. On sait que cette place là est très difficile et c’est pour quoi, on a, à cœur de faire un bon résultat ici. Mais, on sait que ça ne sera pas facile du tout.

L'adversité  premier adversaire du Sénégal
S’il y a une chose dont je suis sûr, c’est que le match de demain sera très engagé. Nous savons qu’en face, bien sûr comme nous, on aura une équipe qui a à cœur de gagner le match face à son public. C’est cette même envie qui nous anime. On veut vraiment retourner à cette Coupe du monde parce que ça fait maintenant plus de 15 ans que le Sénégal n’est plus reparti à une coupe du monde. Donc, c’est normal que le peuple attende une qualification. C’est pourquoi je m’attends à un match difficile. Je l’ai toujours dit, cette équipe d’Afrique du sud n’est pas une petite équipe. Mais, notre bonne performance à Praia nous met dans le bon sens. Les trois points que nous avons pris à Praia n’aura de sens que si on fait un bon résultat ici contre l’Afrique du Sud.
C’est d’abord l’adversité qui reste notre principal ennemi. Comme je l’ai dit, en face de nous, on aura des joueurs déterminés qui jouent chez eux et devant un public qui les poussera. Mais, le groupe a l’habitude de jouer ce genre de match. Donc, nous passons de match important à match décisif. Vous comprenez alors notre détermination. Nous comptons bien le jouer et emmagasiner le maximum de points.

Si on doit jouer chez nous pour nous qualifier...
Jouer sur la pelouse du stade Léopold Sédar Senghor sachant qu’on est chez nous et qu’il nous reste un match de qualification ne doit pas nous mettre la pression. Ça ne sera pas logique. Si on doit jouer chez nous pour se qualifier, je crois qu’on aura la mobilisation de tout un peuple. La pression ne devrait pas être sur nous mais plutôt sur l’adversaire qui se déplacera chez nous.
Aujourd’hui, il est vrai que le match qu’on avait joué ici il y a de cela un an est entaché par des erreurs d’arbitrage. Même s’il est vrai qu’on n’a pas réussi une très bonne première mi-temps, on a eu le temps de rectifier tout cela. Il y avait eu la coupe d’Afrique. D’ailleurs, après ce match là, beaucoup de choses ont changé dans notre façon de faire et j’espère que les erreurs qu’on a eu à commettre sur ce premier match là, on ne les commettra pas pour demain (aujourd’hui).


La seule chose qui nous intéresse c'est la qualification
On espère que le fait que l’adversaire soit dans l’obligation de gagner lui obligera d’ouvrir le jeu. C’est vrai qu’en venant ici ils vont essayer de sortir et de prendre le jeu à leur compte. Si c’est le cas, ça promet un très bon match. Dans des matchs comme ça, c’est la concentration sur l’essentiel qui est importante. Il y a beaucoup d’enjeux. Mes joueurs doivent plus se concentrer sur le jeu. A vu d’œil, on a l’impression que c’est une équipe qui a créé pas mal de problème au Sénégal. Elle nous avait déjà battu au challenge Mandela en 2016. Mais là aussi, je pense qu’on avait fait une très bonne première mi-temps contrairement à la dernière rencontre qu’on a jouée il y a un an ici sur la même pelouse. Mais pour demain (aujourd’hui), c’est un autre contexte, c’est une qualification en coupe du monde qui est en jeu. On a une génération qui a envie d’y aller. Et ils savent que ça passe d’abord par Polokwane ensuite par Dakar. La seule chose qui nous intéresse c’est d’aller à la Coupe du monde. Et pour y être, nous avons conscience qu’il faut gagner au moins un de ces deux maths. Que ce soit ici ou à domicile, nous avons à cœur de gagner les rencontres. C’est ce que nous avons envie de faire.

Je n'ai pas envie de revenir sur l’arbitrage du 1er face à face avec l'Afrique du Sud
Je ne suis pas du genre à parler beaucoup sur l’arbitrage. Je crois les arbitres font des erreurs comme tout le monde. Je n’ai pas envie de revenir sur ce qui s’est passé ici. En tout cas, l’arbitrage africain est en train de progresser. Il y a beaucoup de choses qui évoluent grâce aux médias, à la télévision et aux instances dirigeantes. Il y a vingt ans de cela, ces erreurs là seraient passées inaperçues. Pour le match de demain, je n’ai aucune inquiétude sur l’arbitrage. Ce qui s’est passé à Polokwane il y a un an est un signal fort pour l’arbitrage africain et je sais que ça va aller de mieux en mieux.

Le remplaçant de Kara Mbodj
Pour le remplaçant de Kara Mbodj, on n’y réfléchit pas. La chance que j’ai, c’est qu’il y a beaucoup de joueurs interchangeables. On a des joueurs qui ne démarrent pas habituellement. Ils ne déméritent pas du tout. Il est clair que Kara Mbodji est une pièce maitresse de notre dispositif mais je ne me fais pas d’inquiétude. Il y a des garçons qui sont capables de jouer derrière ou en milieu de terrain. Et son remplaçant sera à 100% mentalement fort et physiquement prêt. Il apportera ce que j’attends de lui.

Les joueurs ont envie d'écrire leur histoire
Par rapport aux attaquants ; que ce soit Sadio Mané, Diao Baldé Keita, Mbeye Niang ou encore Diafra Sakho, ils sont arrivés dans de très bonnes conditions. J’ai la possibilité de pouvoir compter sur 24 joueurs qui ont envie d’entrer dans l’histoire. Il y aura forcément des choix à faire. Et je suis sûr et certains qu’ils ont tous envie d’écrire leur histoire. Et je crois que le moment est arrivé pour eux de le faire. »

Amedine Sy (Envoyé Spécial) Sport221


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