Beaucoup de volontaires pour peu d’élus… Le processus de sélection pour évoluer dans le monde du sport professionnel est impitoyable et la NBA ne déroge pas à la règle, les candidats venant du monde entier, avec une tendance grandissante de prétendants venus d’Afrique. Or tous les Africains qui ont traversé l’Atlantique ne deviendront pas des Pascal Siakam, Joel Embiid ou Tacko Fall, le géant sénégalais qui jouit d’une cote d’amour exceptionnelle aux Etats-Unis du haut de ses 2m26.
En 2017-2018, on comptait ainsi 117 athlètes provenant de pays africains évoluant en NCAA I et II, soit plus que le contingent de joueurs canadiens par exemple (98). Lors de la Draft 2019, 9 des 60 joueurs sélectionnés étaient nés ou avaient un parent né sur le sol africain, un record pour une tendance qui se confirme année après année.
« J’ai souvent l’impression que certaines personnes ont été exploitées »
Alors que Sports Illustrated a consacré un long article aux espoirs africains laissés pour compte, ceux qui se sont abandonnés à leur sort après avoir effectué des essais non-concluants, Tacko Fall est revenu sur son cas personnel, lui qui en plus a été repéré uniquement pour sa taille alors qu’il n’avait jamais touché un ballon de basket.
« Quand je suis arrivé à Houston, sans aucune expérience en terme de basket, ça a été très dur, » a rappelé l’ancienne pensionnaire Central Florida. « J’étais un grand gamin, je faisais plus de 2m10, mais je ne savais pas ce que je faisais sur le terrain. Je ne savais même pas si j’y avais ma place. Ça a été difficile de m’adapter à cette situation, jouer tous les jours, s’entraîner, suivre un régime. C’était aussi difficile mentalement, de ne pas avoir ma mère, ma famille à mes côtés ».
Sports Illustrated dresse aussi le portrait de recruteurs uniquement guidés par l’argent et peu regardant sur les conditions de vie des jeunes joueurs qu’ils arrivent à faire venir aux Etats-Unis, avant de les abandonner s’ils ne font pas l’affaire. « À chaque fois qu’il y a de l’argent en jeu, il y a les problèmes qui vont avec », résume Tacko Fall.
« J’en ai entendu parler, » a-t-il répété au sujet de l’exploitation parfois abusive de jeunes talents africains. « Et c’est quelque chose qu’on doit combattre. En tant qu’Africains, on ne peut pas accepter qu’un des nôtres soit maltraité. J’ai souvent l’impression que certaines personnes ont été exploitées. On les amène ici, et puis c’est tout. Puis on les abandonne à leur sort. Et si les choses ne marchent pas, alors ils sont dans la merde. Ça s’améliore. J’ai l’impression que maintenant qu’ils savent ce qui se passe, les gens sont plus prudents… surtout maintenant que la NBA est impliquée. Et ça va continuer à s’améliorer ».
« Ça commence par nous, puisque nous avons réussi en venant de si loin. On est comme des ambassadeurs. La façon dont on se comporte sur le terrain, notre façon de jouer, comme on va agir en dehors du terrain, tout ça peut jouer »
Avec la création de la BAL (Basketball Africa League), la NBA veut en effet compenser un phénomène grandissant en permettant aux jeunes basketteurs africains de se distinguer d’abord sur leur sol avant d’espérer faire le grand saut aux USA. À terme, la ligue nord-américaine espère minimiser les histoires qui finissent dans la rubrique faits divers plutôt que dans les Top 10 de sa chaîne YouTube.
Pour Tacko Fall, les joueurs africains qui évoluent aujourd’hui en NBA ont eux aussi un rôle d'exemple à jouer, à commencer par faire passer le travail et l’éducation avant l’appât du gain.
Le Sénégalais est bien placé pour en parler, sa mère l’ayant laissé partir à la seule condition qu’il puisse poursuivre ses études et disposer d’un meilleur avenir si jamais le basket venait à ne pas marcher pour lui.
« Ça commence par nous, puisque nous avons réussi en venant de si loin. On est comme des ambassadeurs. La façon dont on se comporte sur le terrain, notre façon de jouer, comme on va agir en dehors du terrain, tout ça peut jouer. Et si on retourne investir l’Afrique ensuite, il y aura de plus en plus de gamins comme nous qui se présenteront. Ils vont travailler dur et feront les choses de la bonne façon ».
Basketusa.com
En 2017-2018, on comptait ainsi 117 athlètes provenant de pays africains évoluant en NCAA I et II, soit plus que le contingent de joueurs canadiens par exemple (98). Lors de la Draft 2019, 9 des 60 joueurs sélectionnés étaient nés ou avaient un parent né sur le sol africain, un record pour une tendance qui se confirme année après année.
« J’ai souvent l’impression que certaines personnes ont été exploitées »
Alors que Sports Illustrated a consacré un long article aux espoirs africains laissés pour compte, ceux qui se sont abandonnés à leur sort après avoir effectué des essais non-concluants, Tacko Fall est revenu sur son cas personnel, lui qui en plus a été repéré uniquement pour sa taille alors qu’il n’avait jamais touché un ballon de basket.
« Quand je suis arrivé à Houston, sans aucune expérience en terme de basket, ça a été très dur, » a rappelé l’ancienne pensionnaire Central Florida. « J’étais un grand gamin, je faisais plus de 2m10, mais je ne savais pas ce que je faisais sur le terrain. Je ne savais même pas si j’y avais ma place. Ça a été difficile de m’adapter à cette situation, jouer tous les jours, s’entraîner, suivre un régime. C’était aussi difficile mentalement, de ne pas avoir ma mère, ma famille à mes côtés ».
Sports Illustrated dresse aussi le portrait de recruteurs uniquement guidés par l’argent et peu regardant sur les conditions de vie des jeunes joueurs qu’ils arrivent à faire venir aux Etats-Unis, avant de les abandonner s’ils ne font pas l’affaire. « À chaque fois qu’il y a de l’argent en jeu, il y a les problèmes qui vont avec », résume Tacko Fall.
« J’en ai entendu parler, » a-t-il répété au sujet de l’exploitation parfois abusive de jeunes talents africains. « Et c’est quelque chose qu’on doit combattre. En tant qu’Africains, on ne peut pas accepter qu’un des nôtres soit maltraité. J’ai souvent l’impression que certaines personnes ont été exploitées. On les amène ici, et puis c’est tout. Puis on les abandonne à leur sort. Et si les choses ne marchent pas, alors ils sont dans la merde. Ça s’améliore. J’ai l’impression que maintenant qu’ils savent ce qui se passe, les gens sont plus prudents… surtout maintenant que la NBA est impliquée. Et ça va continuer à s’améliorer ».
« Ça commence par nous, puisque nous avons réussi en venant de si loin. On est comme des ambassadeurs. La façon dont on se comporte sur le terrain, notre façon de jouer, comme on va agir en dehors du terrain, tout ça peut jouer »
Avec la création de la BAL (Basketball Africa League), la NBA veut en effet compenser un phénomène grandissant en permettant aux jeunes basketteurs africains de se distinguer d’abord sur leur sol avant d’espérer faire le grand saut aux USA. À terme, la ligue nord-américaine espère minimiser les histoires qui finissent dans la rubrique faits divers plutôt que dans les Top 10 de sa chaîne YouTube.
Pour Tacko Fall, les joueurs africains qui évoluent aujourd’hui en NBA ont eux aussi un rôle d'exemple à jouer, à commencer par faire passer le travail et l’éducation avant l’appât du gain.
Le Sénégalais est bien placé pour en parler, sa mère l’ayant laissé partir à la seule condition qu’il puisse poursuivre ses études et disposer d’un meilleur avenir si jamais le basket venait à ne pas marcher pour lui.
« Ça commence par nous, puisque nous avons réussi en venant de si loin. On est comme des ambassadeurs. La façon dont on se comporte sur le terrain, notre façon de jouer, comme on va agir en dehors du terrain, tout ça peut jouer. Et si on retourne investir l’Afrique ensuite, il y aura de plus en plus de gamins comme nous qui se présenteront. Ils vont travailler dur et feront les choses de la bonne façon ».
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