Futsal : huit régions ciblées pour démarrer la saison


Rédigé le Dimanche 27 Décembre 2020 à 12:33 | Lu 46 fois | 0 commentaire(s)



La palette des disciplines sportives «officiellement» pratiquées au Sénégal s’enrichira cette saison du futsal dont le championnat sera lancé prochainement pour une saison promotionnelle.
Lancement d’une «saison promotionnelle de futsal pour la saison 2020-2021» ! Huit régions sont ciblées pour l’occasion : Dakar, Saint-Louis, Thiès, Fatick, Kaolack, Tambacounda, Ziguinchor et Kolda. L’annonce a été faite, la semaine dernière au sortir d’une réunion du Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football (Fsf). En attendant la matérialisation du projet, les «précurseurs» au Sénégal de cette discipline applaudissent à tout rompre. À l’image de Alioune Badara Wade dit Badou qui, en plus du futsal, a également contribué avec Ibrahima Ndiaye «Chita» à vulgariser le Beach Soccer, autre segment du football spécifique qu’il représente d’ailleurs au sein de la Ligue de football amateur (Lfa).
 
Depuis 2008-2009 que lui et quelques passionnés comme Fodé Touré à Kaolack, Moussa Cissé à Thiès et Alain Kabou à Tambacounda s’activent au sein de l’union des clubs et associations nationales de futsal, ils voient leurs efforts récompensés par cette annonce du Comité exécutif de la Fsf. «C’est pour vivre cela que je suis resté aussi longtemps à la Fsf», avoue même Badou Wade entré d’ailleurs au Comité de normalisation du football (Cnf) d’alors par ce canal.
Il faut dire que la marche du futsal sénégalais vers la reconnaissance formelle a été plutôt longue. Des tournois au plan local et même à l’international avec le club Vision Sports de Ouakam qui en a disputé «une bonne quinzaine», il y en a souvent eu. Mais des compétitions officielles comme il est prévu d’en organiser, cela ne s’est jamais fait. N’empêche, Alioune Badara Wade avait sillonné le pays pour vulgariser sa discipline à travers le pays : à Kolda, Tambacounda, Kaolack, Saint-Louis, Thiès en plus de Dakar. D’après lui, «Ziguinchor et Fatick sont les deux seules régions ciblées où l’on n’a pas encore vraiment joué au futsal. Quant à Diourbel, c’est le weekend même que nous comptons y aller faire le pré-lancement. Et si possible, cette région pourrait participer aux compétitions dès cette saison», s’enhardit-il.
Pour Badou Wade, le futsal a l’avantage de n’avoir pas besoin d’un grand espace pour se jouer. Et selon lui, cette discipline a de grandes chances de prospérer au Sénégal, notamment dans les universités et les lycées «qui disposent presque tous de terrains de handball sur lesquels peut se jouer le futsal» (Cf. par ailleurs). Surtout qu’il existe déjà des cadres appropriés pour la pratique tels le gymnase du stade Lat Dior de Thiès ou celui du stade Amadou Barry de Guédiawaye, le stadium de l’Ugb de Saint-Louis. En fait, tient-il à préciser, «contrairement à ce que pourrait laisser penser l’appellation de la discipline, on n’a pas forcément besoin de disposer d’une salle fermée pour pratiquer le futsal». Selon lui, c’est plutôt pour des raisons climatiques qu’en Europe ou ailleurs, on joue dans des salles. D’ailleurs, ajoute-t-il, de plus en plus de pays européens construisent des terrains de futsal en extérieur.
Toutes choses qui confortent Alioune Badara Wade dans sa conviction que très bientôt, «il sera possible de jouer au futsal partout au Sénégal, comme au football à 11».
Des compétitions dans les régions, puis un play-off national
L’annonce du lancement prochain d’un championnat de futsal remplit d’aise les adeptes, pratiquants et inconditionnels de cette discipline dérivée du football à 11. «Si cela ne tenait qu’à moi, on commencerait la compétition dès le 9 janvier 2021, en même temps que le Beach Soccer», s’enhardit même Pape Jean Koukpaki, l’un des premiers «transfuges» du foot classique. D’après lui, «le futsal devrait cartonner, car il est plus facile d’y jouer qu’au Beach Soccer qui connaît pourtant un réel succès chez nous». Pour Alioune Badara Wade «Badou», le M. Futsal de la Fsf aussi a dépassé le temps de la vulgarisation. Il en est au stade du vrai lancement.
S’il s’est toujours battu pour l’éclosion du Beach Soccer et du futsal, Badou Wade tient cependant à dire mention spéciale à Omar Guèye Ndiaye, le président de la Commission du football spécifique de la Fsf. «Il a apporté son concours inestimable et le bon Dieu a fait que c’est avec lui que le futsal va lancer son championnat. Donc, il nous a porté bonheur».
Et Alioune Badara Wade de dessiner les prochains contours de ce championnat. «On devrait commencer par jouer au sein de chacune des 8 régions retenues. Après quoi, il y aura un play-off entre les premiers de chaque région (ou ligue) à l’exception de Dakar qui qualifiera deux équipes». Selon lui, ce play-off devrait se tenir «dans une région centre, comme Thiès qui dispose déjà d’un cadre approprié avec le stadium Lat Dior».
Le futsal, c’est quoi même ?
«S’il est possible de jouer au football sans en connaître les règles, tel n’est pas le cas au futsal». L’avis est d’Alioune Badara Wade dit Badou, un des précurseurs du «football en salle» au Sénégal. Car, le futsal a beau être un jeu de ballon apparenté au football, voire même dérivé du football, il ne s’en est pas moins démarqué sur certains points. Et est géré à l’international par l’Association mondiale de futsal (Amf). Ici les rencontres se disputent en 2 périodes de 20 mn chacune sur l’équivalent d’un terrain de handball: au minimum 25 à 38 mètres et au maximum 42 mètres de long et 15 à 18 mètres (minimum) et 25 mètres (maximum) de large. Chaque équipe est composée de 12 joueurs avec des dossards allant de 1 à 12. Les matches se disputent avec, de part et d’autre, 4 joueurs de champ et un gardien de but (dont la cage fait 3,16 m sur 2,08m) avec possibilité de changement à tout instant.
Quatre arbitres veillent au respect des lois du jeu : le juge principal assisté d’un deuxième «qui se met toujours à l’opposé du premier et balaie toute la ligne de touche», précise Badou Wade, un chronométreur (qui bloque et redémarre le chrono, comme au basket) et un autre qui comptabilise les fautes.
À propos de lois du jeu, le futsal a des particularités, par rapport au football à 11. Dans cette disciplines «inventée» par l’Argentin Juan Carlos Ceriani Gravier, à Montevideo en Uruguay, juste après la Coupe du monde de football de 1930 dans ce pays, «les tacles glissés et les coups d’épaule y sont interdits, qu’il n’y a pas de hors-jeu», d’après Badou Wade. La perte de temps est combattue au futsal, puisque le joueur, gardien de but compris, a 5 secondes pour remettre en jeu le ballon d’une circonférence allant de 62 à 64 cm et d’un poids de 440 grammes au moins et qui a la particularité de ne pas rebondir. Si les «penalties» se tirent à 9 mètres, la surface de réparation est délimitée à 6 mètres du but. Quel que soit le nombre de fautes en première mi-temps, elles sont remises à zéro au début de la seconde, mais un joueur qui cumule 3 fautes en une seule période est expulsé pour 3 minutes.
 
Le Soleil
 


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