Entretien avec Khouraichi Thiam, ailier des The Soldiers : « Je répondrais toujours présent »


Rédigé le Mercredi 24 Avril 2019 à 23:26 | Lu 31 fois | 0 commentaire(s)



Il fait partie de la longue liste de joueurs qu’on attend toujours dans la tanière. Sélectionné lors du Tournoi zone 2 qualificatif pour l’afrobasket 2017, Khouraichi Thiam n’est plus revenu dans l’équipe nationale du Sénégal. Plus de présélection, un long silence, le travail continue du côté de l’ailier (2,02m) des Soldiers, un club de la deuxième division du championnat américain de basketball.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
J’ai commencé mes débuts avec l’Asc Thies avant de rejoindre le DUC ou j’ai fait toute ma petite catégorie jusqu’en junior. Après le BAC j’ai eu l’opportunité d’aller poursuivre mes études tout en faisant le sport aux USA en NCAA. Après l’obtention de mon diplôme j’ai décidé de monnayer mon talent au niveau international en « Pro » où j’ai fait beaucoup de pays en Asie en Europe et aujourd’hui aux USA dans la deuxième division.
Football, arts martiaux puis basketball ? Pourquoi le choix définitif s’est porté sur la balle orange ?
Je suis né dans une famille ou le sport est la langue nationale. (En effet, il est le petit frère de Djibril Thiam, arrière des lions). Du côté paternel comme maternel, le sport (basket-ball) s’est fait au plus haut niveau avec aussi beaucoup d’accomplissements positives. Donc dire que le basket est génétique, c’est une passion et un jeu pour moi.
Expliquez-nous vos débuts de joueur aux Etats Unis si l’on sait que c’est le temple du basket et que la concurrence y est rude
Comme tout parcours il y a des hauts et des bas. Mais Alkhamdoulilah pour moi j’ai su m’imposer tout au début. Certes il y avait la barrière de la langue car je venais d’un pays francophone c’est pas très évident, mais avec l’aide de Dieu et un travail personnel j »ai su m’adapter très rapidement. Pour le côté sportif j’ai toujours eu l’esprit d’un combattant et la rage de vaincre, donc pour moi m’adapter au système américain s’est fait naturellement.
Le basket est un sport universel et se joue de la même manière partout. Seul le système et les styles de coaching différent selon les talents et les types de philosophies de jeux. Donc pour moi le complexe d’infériorité n’a jamais été au rendez-vous. J’ai joué dans la SAC (South Atlantic Conference) en 2013 ma dernière année en collège j’ai été présent. Mon travail m’a valu de bonnes statistiques au niveau régionale et nationale. Ce qui m’a facilité et ouvert des portes dans le monde professionnel jusqu’à maintenant.
Avez-vous une complicité dans le jeu avec votre frère Djibril Thiam, est-ce un plus-value selon vous ?
Bien-sûr, depuis la petite catégorie au DUC nous avions toujours joué ensemble. De même qu’en Pro Level en 2015 en Arabie Saoudite avec le UHUD. Et en équipe nationale durant la qualification de la Zone 2. Notre relation n’est rien d’autre qu’une force car on se comprend et on se complète. Nous jouons des postes différents et cette polyvalence mutuelle n’est rien d’autre qu’un avantage.
Comment se déroule votre saison avec Soldiers ?
Elle se déroule très bien, actuellement nous jouons les demi-finales des play-off et nous sommes qualifiés pour le tournoi national à Las Vegas.
Racontez-nous vos débuts avec l’équipe nationale du Sénégal.
J’ai été 2 fois présélectionné (Tournoi préolympique et Tournoi zone 2) et une fois sélectionné lors de la qualification pour la dernière coupe d’Afrique. Et je trouve que c’est un honneur de se battre à côté de ces pairs pour sa nation.
Vous avez été présélectionné et sélectionné, selon vous pourquoi vous n’avez jamais disputé de match ? 
C’est le choix du coach. Moi je suis joueur et je ne fais que ce qui est de mon rôle.
Qu’est-ce qui explique votre absence en équipe nationale ?
Quand l’heure viendra ! Moi je suis un basketteur professionnel sénégalais comme tout autre et quand le pays aura besoin de mes compétences je répondrais toujours présent et je défendrai dignement ma nation.
Comment analysez-vous les derniers résultats et la qualification de l’équipe nationale à la coupe du monde en Chine ?
Je félicite toute l’équipe et le staff technique pour cette belle qualification. Je pense qu’avec une meilleure préparation dans de meilleurs conditions, notre équipe pourra concurrencer les grandes nations du basket qui figure dans notre poule (la Lituanie, le Canada, et l’Australie).
 
wiwsport.com
 


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