Édouard Mendy : « J’ai gagné le rapport de forces avec Eddy Gnahoré »


Rédigé le Mardi 7 Janvier 2020 à 12:42 | Lu 72 fois | 0 commentaire(s)



Décisif samedi contre Amiens en repoussant le cinquième tir au but picard, Édouard Mendy (27 ans) a été l’homme clé du Stade Rennais en trente-deuxièmes de finale de Coupe de France
Comment avez-vous vécu émotionnellement la séance de tirs au but ?
Bien parce qu’il n’y avait plus trop de rythme dans la seconde période de la prolongation, donc tout doucement, je me suis mis mentalement dans la séance de tirs au but. Ensuite, le premier, je le rate de peu. J’ai alors pensé à ce que m’avaient dit le coach et Olive (Sorin, entraîneur des gardiens), à savoir que si j’étais bien sur les appuis et que je retardais au plus mon choix de côté que j’allais avoir une opportunité d’en sortir une, tant mieux pour nous ça a été la dernière (la cinquième tentative d’Amiens, Eddy Gnahoré). C’est bien pour moi, on continue à ne pas prendre de but, c’est une satisfaction, il faut capitaliser là-dessus.
Le coach a parlé de dix-huit transformés sur vingt tentatives dans cet exercice, vendredi à l’entraînement. Étiez-vous alors dans les buts ?
Oui ! C’était hyper furtrant pour moi parce que c’était très bien tiré (sourire). J’ai pris mon mal en patience et j’ai attendu le match. On a encore très bien tiré, mais cette fois, moi, j’ai eu l’opportunité d’en sortir une, donc je l’ai fait.
Aviez-vous de petites indications sur les habitudes de côté pour les tireurs amiénois ?
Non, Olive (Sorin) est venu me voir, m’a demandé comment je voulais qu’on procède. Je lui ai répondu : « Au feeling. » Il a ensuite rétorqué : « OK, le principal c’est qu’une fois que tu as choisi, tu y ailles à fond. » C’est ce que j’ai fait. Donc non, je n’avais pas d’indication avant les tirs des Amiénois sur leurs préférences.
Que se passe-t-il dans votre tête avant le tir au but de Gnahoré ?
Je me dis que c’est le dernier, qu’il faut que je retarde vraiment au maximum mon indication de côté, qu’il soit vraiment dans l’indécision totale. C’est aussi ce qui l’a fait un peu tergiverser parce qu’il ne la met pas forcément sur le côté, donc le fait que je retarde mon geste l’a aussi retardé dans le sien. Je pense que j’ai gagné le rapport de forces.
Le coach vous a-t-il annoncé que vous seriez titulaire pour toute la compétition ?
Non, il ne l’a pas annoncé. Il a fait sa semaine d’entraînements et il a mis en place l’équipe qu’il souhaitait. Il n’y a pas eu de discussion. Pour moi, les Coupes, c’est toujours plaisant à jouer, ce sont des compétitions spéciales, je prends du plaisir sur le terrain. Mais si le coach acait choisi de mettre Romain (Salin), il n’y aurait pas eu de souci, j’aurais été le premier supporter de l’équipe.
Vous étiez-vous également entraîné à tirer, au cas où…
Pas vendredi. Mais en décembre, la semaine de la Coupe de la Ligue (élimination à Amiens 2-3, le 18 décembre, avec Romain Salin titulaire et pas impérial), je m’étais entraîné et j’avais déjà choisi mon côté, comme j’avais marqué mes tentatives à l’entraînement.
Avez-vous déjà tiré un tir au but en match officiel ?
En professionnels, non. En jeunes, oui. En U19, j’ai tiré deux tirs au but et marqué les deux. Je suis à 100% ! (rires).
Ouest-France
 


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