CHAMPIONNE DE LIGUE 1: Génération Foot, le jour d’après


Rédigé le Lundi 12 Juin 2017 à 22:18 | Lu 127 fois | 0 commentaire(s)


Génération Foot a remporté son premier titre de champion du Sénégal en battant Stade de Mbour (4-2). Ce dimanche, c’était alors soir de sacre et de célébrations à Déni Biram. Mais en Ligue 1, les lendemains de sacre sont souvent synonymes de désillusion. Pikine Douanes et Gorée l’ont appris à leurs dépens. Les Grenats sont déjà avertis.


(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Fêter un titre de champion reste un moment unique.  Surtout si c’est le premier, pour une première saison en Ligue 1. Le club qui remporte le championnat doit frôler l’extase, titiller les nuages,  les joueurs  troquer maillots et godasses pour savourer le fruit de leur labeur. Ce qui fait qu’au lendemain, il faut juste soigner la gueule de bois. Mais dernièrement, le champion de Ligue 1 n’a pas ce privilège. Lendemain de sacre ne rime pas forcement avec enchantement. Au contraire, les récents champions ont trainé un mal être qui les a conduits parfois au purgatoire. Il y’a 3 ans, l’As Pikine trônait sur le toit de la Ligue 1. La saison suivante, les pikinois sombraient pour descendre en 2e division. L’As Douane a succédé aux pikinois sur le trône. La saison qui suit fut une galère pour les douaniers qui ont terminé premier non relégables. L’année dernière, Gorée, promu comme Génération Foot, avait raflé le titre, avant de lutter cette saison pour ne pas descendre en Ligue 2. Aujourd’hui, Génération Foot sourit, mais n’ignore pas le spectre de ce mauvais esprit qui vient gâcher les lendemains victorieux des champions. En homme averti, Olivier Perrin, coach des Grenats, explore déjà la piste de l’antidote : «On est au courant de cette situation et de ces faits. C’est difficile de ne pas y penser. Mais qu’est ce que vous voulez que je vous dise. Pour moi, la saison qu’on vient de faire est un bon présage, c’est un bel exemple. Car chaque année, on reconstruit une équipe avec les départs qu’on enregistre. Donc pour nous c’est ça la clé. On doit garder l’état d’esprit qu’on a eu cette année. Se rappeler d’où l’on vient, c'est-à-dire de la 3e division. Si on  continue à progresser de cette manière, on devrait continuer à avoir des résultats».
Le directeur technique, Abdoulaye Sarr est un chevronné du football sénégalais. Alors la malédiction du champion, peu pour lui : «c’est vrai que le football sénégalais est assez bizarre. Voir des champions lutter pour ne pas descendre la saison qui suit, je crois que ça n’existe qu’au Sénégal. On a vu ce qui s’est passé, et bien sûr qu’on tiendra compte de cela. On ne cessera jamais d’apprendre. Mais à mon avis, pour qu’une équipe soit viable et stable, il faut qu’elle compte sur un noyau, et à Génération Foot, nous avons un noyau fort, avec notamment les petites catégories. Car cette saison, 6 juniors ont intégré l’équipe première. C’est grâce à eux qu’on a pu compenser les départs. Cette petite catégorie constitue l’avenir du centre. C’est pourquoi je crois que Génération Foot n’a pas de tracasseries à se faire concernant la saison qui vient».
Les grenats la jouent donc tranquille pour chasser le mauvais esprit. Mais Balla Djiba, lui, se veut prudent : «le football sénégalais a ses réalités. Il y’a des choses qui sont parfois difficiles à expliquer et à comprendre.  Comme comment des champions se retrouvent sur le carreau une année seulement après leur sacre ? Mais on  va se préparer en conséquence pour ne pas connaitre ses mésaventures», lance mystérieusement le coach adjoint de Génération Foot.
Pour les Grenats, l’avenir se joue au présent. Avec la Ligue des champions, les défis qui se présentent à Génération Foot sont immenses. Les Académiciens pourraient prétexter qu’ils n’ont pas  le temps d’étudier le sujet de la malédiction. Mais le mauvais esprit rode, et si c’était lui l’adversaire le plus coriace ?

Sport221.com
 


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