CAN : l’AIPS Afrique déplore la non maitrise du calendrier et indexe la CAF


Rédigé le Mercredi 10 Juillet 2024 à 00:39 | Lu 35 fois | 0 commentaire(s)



L’Association internationale de la presse sportive, section Afrique (AIPS) a critiqué, dans une lettre ouverte, la Confédération Africaine de Football (CAF) pour sa gestion de l’agenda des compétitions, malgré les efforts économiques significatifs qu’elle consent pour retrouver une santé financière.
 
Pour la première fois, la Coupe d’Afrique des nations aura lieu à cheval sur deux années du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Elle se tiendra au Maroc. Depuis 2019, ce sera la 3e période en 4 éditions. Une instabilité chronique que déplorent les journalistes africains à travers l’AIPS Afrique.
 
« Le 12 mars 2021, un vent nouveau soufflait sur la Confédération Africaine de Football (CAF) au bord d’une impasse financière. L’instance faîtière du football continental affichait un déficit financier annuel avoisinant les 10 millions de dollars US, selon Fouzi Lekjaa, le président de sa commission des finances (…). Votre volonté de rendre la CAF compétitive et autonome ne souffre donc d’aucune ambiguïté », reconnait le communiqué signé par le Sénégalais Abdoulaye Thiam, président de l’AIPS Afrique.
 
Le journaliste alerte ensuite sur le calendrier non maitrisé par la CAF. « Monsieur le Président, les balbutiements et autres incertitudes observées autour de la programmation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) laissent plus d’un songeur quant à la pérennité de la compétition majeure de notre continent qui peine à trouver une place dans le calendrier international. Ajoutées à cela, les influences externes et la surcharge du calendrier international, calqué sur les intérêts européens, contribuent à rajouter au scepticisme ambiant quant à la survie de la compétition la plus lucrative de la CAF, et donc économiquement vitale pour elle ».
 
L’association des journalistes sportifs africains poursuit : « Depuis 2017, l’Afrique du football a du mal à maitriser son agenda. Les récurrents problèmes de programmation de ses compétitions font de la CAF une victime des dommages collatéraux dans la ‘guéguerre’ entre l’UEFA et la FIFA. En effet, l’instance du football européen a contribué à surcharger le calendrier international avec la création de la Ligue des nations qui se joue lors des dates FIFA. D’où la rareté, voire l’impossibilité, pour une sélection africaine, d’avoir pour sparring-partner une équipe européenne ; sauf lorsque celles-ci se retrouvent dans une même poule après un tirage au sort d’une Coupe du monde tous les quatre ans. »
 
La FIFA n’a, non plus, été épargnée par les critiques de l’AIPS Afrique, qui souligne que l’instance internationale de football a contribué à la confusion et à la surcharge du calendrier avec la création de nouvelles compétitions.
 
« Quant à la FIFA, en plus de la Coupe du monde arabe, elle a aussi créé la Coupe du monde des clubs. Pis, elle décide de faire jouer cette dernière compétition du 15 juin au 13 juillet 2025 ; une période initialement choisie par le Maroc pour abriter la CAN 2025. En fait, la dépendance du Caire vis-à-vis de Zurich a permis à la dernière trouvaille des compétitions de la FIFA de bousculer allègrement la CAN vieille de 67 ans. »
 
Bien que la CAF ait réalisé des progrès significatifs sur le plan économique, sa gestion de l’agenda des compétitions reste problématique selon l’AIPS. L’AIPS appelle la CAF à renforcer sa maîtrise de l’agenda et à défendre fermement les intérêts du football africain face aux pressions extérieures.


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